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Christelle Bellini: la techno pour l’art | Philippe Mercure | Technologie

Photo Marco Campanozzi, La Presse

Publié le 08 mars 2012 à 08h26 | Mis à jour le 08 mars 2012 à 08h26

(Montréal) Elle a roulé sa bosse dans l’industrie des jeux vidéo comme testeure chez Ubisoft et Electronic Arts. Voyagé autant en Chine qu’à New York avec Franco Dragone et le Cirque du Soleil pour y faire du multimédia. Illuminé les bâtiments du Quartier des spectacles de projections futuristes lors du dernier festival Montréal en lumière.

Aujourd’hui, Christelle Bellini est à son compte et multiplie les projets. Son métier? Elle éclate de rire quand on lui demande de le préciser.
«Pas évident, han? Tu peux écrire quelque chose comme artiste 3D/infographe/programmeure vidéo/consultante en interactivité…»

Pour la jeune femme de 30 ans, la technologie est à la fois une passion, un métier et un outil qui lui permet de faire de l’art autrement.

«J’haïs ça quand c’est linéaire. Je veux toujours que ce soit plus compliqué», explique-t-elle.

La techno l’a toujours fascinée.

«Je joue à des jeux vidéo depuis que je suis toute petite. Les ordinateurs, je peux les démonter et les remonter. J’adore ça», dit-elle.

L’an dernier, son travail l’a amenée jusqu’en Chine, où elle a travaillé pendant six mois comme programmeuse vidéo pour un spectacle à grand déploiement du Cirque du Soleil Franco Dragone. (Erratum)

Les environnements presque entièrement masculins, Mme Bellini connaît. Et ne s’en plaint pas.

«J’ai toujours travaillé dans des milieux de gars. En général, je ne me sens pas montrée du doigt. Les gens nous respectent beaucoup», dit-elle.

Elle admet que les hommes font parfois preuve de moins de retenue lorsque les femmes ne sont pas – ou peu -présentes. «La joke de cul que ça ne te tente pas d’entendre, eh bien oui, des fois, tu l’entends. Mais ce n’est pas la norme».

Selon Mme Bellini, les choses se disent de façon plus directe dans les environnements masculins. Elle y voit à la fois un avantage et un inconvénient.
«Ce sont des milieux sans gants blancs, résume-t-elle. Dans le showbiz, quand on travaille 16 heures par jour, ça peut devenir rough. Mais en général, je ne trouve pas ça plus difficile que de travailler avec des filles.»